20.06.2020

Solstice d’été – l’invitation de la Nature

Où es-tu, Ruisseau, au bord duquel je méditais, souvent, accompagné du chant des oiseaux, du vol rapide des hirondelles, du bourdonnement des abeilles et de la danse des papillons multicolores ? La mélopée de Tes eaux tranquilles transcendait toutes les psalmodies des prêtres officiant dans les temples. Nourri par les pluies fines qui fécondent la Terre et La bénissent, Tu polissais patiemment chaque pierre dormant en Ton lit, gommant toute aspérité, leur donnant cette rondeur féminine du galet sur lequel, fréquemment, je me posais. Tes hymnes enchanteurs calmaient les tempêtes de mon mental agité.

Oui, où es-Tu, Toi qui, maintenant, n’es plus que furie, gonflé par les eaux d’un ciel déchaîné s’abattant sur la Terre. A présent, Tu charries sans vergogne les plus fragiles cailloux que, tantôt, Tu léchais, les roulant et les entrechoquant. Tu burines les plus grosses pierres qui seront pour moi, quand Tes eaux se seront calmées, de nouvelles chaires sur lesquelles je pourrai prier, simplement, et rendre grâce à notre Mère, la Nature. A Tes pieds, cher Ruisseau, tous les dieux des humains se prosternent. Ô respiration divine, Ô Nature et Cycles de l’eau, Vous rythmez notre existence et nous façonnez, graduellement : toute forme, toute vie, est Votre Œuvre. Nous venons de Vous et c’est en Vous que nous retournons.

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