De plus en plus, l’information circule que l’astrologie telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui ne correspond plus à la réalité astronomique…Par exemple un sujet né le 5 avril aura le Soleil à 15° du signe du Bélier (2ème décan) selon le zodiaque tropical ou des saisons qui est largement pratiqué. Tandis que ce même sujet aura le Soleil à 21° des Poissons selon le zodiaque sidéral « stellaire ». Le sujet du Bélier sous la maitrise de Mars sera dans l’action, tandis que celui des Poissons sous la maitrise de Jupiter et Neptune sera dans le conflit entre la matérialité et le divin latent. La différence de ces deux identités astrologiques provient du décalage dû au phénomène appelé la précession des équinoxes.
« Hipparque, astronome grec du IIème siècle AC découvrit la précession des équinoxes. Le SVP, point vernal était à cette époque à 5° du Bélier des étoiles fixes. Les anciens utilisaient le zodiaque sidéral, celui des étoiles fixes, base fondamentale de l’astrologie. Vers l’an 228 de notre ère, les deux zodiaques sidéral et tropical coïncidaient. Les astrologues rejetèrent le zodiaque sidéral. Deux milles ans après le décalage entre les deux zodiaques est de 24° environ selon les écoles. Précisons que les Hindous utilisaient déjà le zodiaque sidéral appelé Ayanamsa », Anthéa, Eternel Féminin Sacré dans l’Ere du Verseau, p.32.
Pourquoi en est-il ainsi ?
L’astrologie tropicale ou géocentrique (relation Terre- Soleil) est à la forme (matérielle), ce que l’astrologie sidérale (Planètes- Etoiles) est à l’Ame (constellations). Si l’astrologie tropicale ou de la forme est dominante jusqu’aujourd’hui c’est parce que l’âme humaine est encore identifiée à la forme et que la Terre n’est pas encore une planète sacrée (en devenir de l’être). Le signe des Gémeaux comporte deux étoiles majeures : Castor et Pollux, appelées les deux frères ; la première est reliée à la Terre et la seconde à l’Ame. La lumière émise par Castor faiblit de plus en plus pendant que celle de Pollux augmente en puissance, ce qui indique la relation entre l’Âme et sa forme/personnalité. La crise de l’individualisation eut lieu lorsque le Soleil était en Lion. Son passage dans le signe des Gémeaux – de l’âme animale à l’Ame divine – révéla cette dualité, qui se traduit aujourd’hui par le conflit entre la personnalité et l’Ame. L’astrologie sidérale prendra la place de l’astrologie tropicale au fur et à mesure que l’Ame deviendra de plus en plus dominante et que la relation avec les étoiles sera effective ou réintégration du Soi. Pour l’astrologue ésotériste, il établit d’office la superposition des deux ciels car la forme est liée à l’Ame et l’Ame est liée à la forme, jusqu’à la fusion des deux lors des initiations. De même que le signe ascendant astrologique obtenu grâce à l’heure de naissance représente le but de l’âme (corps causal), le signe du Soleil symbolise la personnalité. Celle-ci au cours du pèlerinage terrestre à travers d’innombrables formes s’éveille progressivement à l’ascendant le Soi. La personnalité devient dès lors le véhicule ou l’instrument de l’Ame. Les deux zodiaques trouvent ainsi leur complémentarité solaire à l’image de la Pleine Lune. L’esprit et la matière sont une même réalité, cependant la forme ou la personnalité est une image déformée du Soi. Selon l’allégorie de Platon, les hommes enchaînés dans la caverne ne voient que leurs ombres projetées qu’ils prennent pour la réalité.
Selon l’enseignement ésotérique, au fur et à mesure que s’accroît l’influence d’Uranus/le Ciel (les étoiles), l’influence de la Lune s’estompe de plus en plus. La Lune, la mère de la forme meurt au profit de la mère spirituelle. Les étoiles sont aux dieux ce que les planètes sont aux hommes. Le Zodiaque est la Voie, sans forme dans le sans-forme, c’est ainsi que les étoiles commencent à briller dans les Ténèbres de la nuit…Isis devient enceinte d’Horus après la mort de son frère jumeaux et époux Osiris !
« Si l’âme contemple Dieu en tant qu’il est Dieu, ou en tant qu’il est image, ou en tant qu’il est trinitaire, c’est en elle, une insuffisance. Mais quand toutes les images de l’âme sont écartées et qu’elle contemple seulement l’Unique, Un, l’être nu de l’âme rencontre l’être nu sans forme de l’unité divine, qui est l’être superessentiel reposant impassible en lui-même », Maître Eckhart
Il est un fait ésotérique que l’Ame ne devient fidèle à l’Un dont elle est le reflet (la Lune), que lors des noces chymiques où elle intègre en elle-même le Zodiaque, le Serpent Cosmique, dualité intrinsèque, l’Ame androgyne !
