24.09.2017

La Balance Libra et l’Equinoxe d’Automne

 

La Balance Libra et L’Equinoxe d’Automne

« Les ailes de la Foi »

La Balance est le signe de l’Equilibre et de l’Harmonie, elle est donc l’image parfaite de la « Nature-Mère ». Au moment où le Soleil entre en Balance, ésotériquement il est en chute et l’équilibre est atteint. « Le poids et la mesure » sont l’apanage de la Balance. La distinction entre l’homme et la Nature est que le premier a rompu l’équilibre depuis la nuit des temps (Karma) et la seconde  a pour note fondamentale l’équilibre «  Maât », comme un livre ouvert et universel : « Un est le tout ».

C’est le parfait miroir de l’Harmonie et de l’équilibre qu’offre la Nature-Mère.

Du point de vue astrologique, Saturne, le premier maître, le Seigneur du Karma, est en exaltation en Balance et en est le maître hiérarchique. Il conduit l’homme pour lui apprendre à s’identifier à la Sagesse de la Nature, à s’arrêter, marquer l’intermède, et aller à l’essentiel. L’homme féconde ainsi sa propre terre qui n’est autre que le Destin que lui-même tisse…d’où la notion de Karma, la responsabilité sous-jacente à l’âme.

Vénus, le second maître de la Balance, y est en domicile et amène cet équilibre de la Nature- la Beauté et l’Intelligence vont de pair. Vénus régit les « Emotions » qui touchent l’âme et l’alignent à l’Harmonie primordiale, chaque fois que le sommeil de l’inconscient l’a emporté et a rompu l’équilibre. Dans toutes les Traditions, le Principe Féminin gouverne, celui de la Déesse Mère comme pôle réceptif ou « matrice » du Principe Masculin, émissif, Dieu Père. Nous avons l’image du Ciel-Terre, « Père-Mère » avec l’homme comme point médian des deux. Il va exprimer toute la beauté de l’Unité, de l’Equilibre et de l’Harmonie (Cosmos). Chaque fois qu’il rompt cet équilibre que ce soit dans sa propre vie ou face à la Loi de la Nature, il est remis à sa place, à savoir qu’en toutes choses, l’harmonie (Rayon IV) est le thème majeur de la Nature.

Uranus est le troisième maître, le régent ésotérique de la Balance. Il est l’expansion et la libre circulation de la Vie. Cette dernière n’existe que si la liberté s’exprime entre les paires d’opposés qui animent la Nature Mère entière.

« Uranus est la planète de l’occultisme car elle voile « ce qui est essentiel » ; elle cache ce qui doit être découvert et, au juste moment, elle transmet la connaissance du mystère caché »[1]. Isis est le « voile », sœur- épouse d’Osiris. Osiris est la Mort et la Vie. La paire d’opposés majeure (Bélier) pour que la Vie se meuve.

Ces trois régents de la Balance, Uranus, Vénus, Saturne sont l’expression de la Beauté et de l’Equilibre qu’offre la Balance : Uranus, la Loi/Vie, Vénus, le Sexe/Relations des paires d’opposés dans la Nature et Saturne, l’Argent/Prana, la substance matière, pôle d’activité de l’Esprit. Les trois aspects sont en symbiose sans quoi la Nature-Mère ne se meut et tout serait figé, à l’arrêt (mort) et sans vie.

Le troisième Rayon, celui de l’Intelligence créatrice gouvernant la Balance, est appelé la « vivante activité ».Il exprime le troisième aspect de la Déité, celui du Saint Esprit, le Principe Féminin Eternel dont le but est la création (centre de la gorge), d’être le réceptacle du Dessein.

« […] Rendre la matière soumise et adaptable à l’idée fondamentale conçue par Dieu. […] Personne ne connaît ce qu’est la Volonté de Dieu ou ce qu’est la nature de son but intelligent. C’est la Volonté d’évoluer »[2].

Tel est le Dessein de la Balance.

Prakriti « Expansion », Purusha « Impassible, Témoin ».

Principe d’Harmonie[3]

« La Lune dit à son époux le Soleil : Ô Soleil, tu ne fais rien seul si je ne suis présente avec ma force, de même qu’un coq est désemparé sans une poule. » Le Soleil représente le poison et la Lune, le nectar (Shândilya Up. Ch. I). Tous deux furent produits par le barattement de l’océan, et représentent les forces constructives et destructives de la Nature !

« Dieu fit les deux grands luminaires, le grand luminaire pour présider au jour [le Soleil], le petit luminaire pour présider à la nuit [la Lune – Lilith], et aussi les étoiles.[4] »

Dans les civilisations pastorales nomades, le Soleil est femelle (mère-soleil) et la Lune mâle (père-lune).

« Zeus est un mâle, Zeus est une Vierge immortelle», (hymnes orphiques)

Chez les Dogons, le soleil est femelle, la matrice fécondée ; chez les Celtes, il est féminin ; chez les Mongols, il est appelé le « Cheval du Mirage » : Mère-Soleil et Père-Lune, ils sont adorés. « Bindu est Çiva, Rajas est Çakti. Bindu est la lune, Rajas le soleil. Ce n’est que par l’union des deux que l’on peut atteindre l’éveil.[5] »

Selon Aristote, « le mâle représente la forme spécifique, la femelle la matière. En tant que femelle elle est passive, tandis que le mâle est actif »[6]. La forme est le pouvoir qui détermine, qui suscite le commencement d’un mouvement ; la matière, quant à elle, signifie la substance ou puissance qui, en soi privée de forme, peut prendre toutes formes, qui n’est rien en soi mais qui, une fois activée et fécondée, peut devenir tout, telle Çakti portant mille visages. Pour Plotin, le féminin est la force-vie ; en tant que Psyché, c’est « la vie de l’être éternel » [le Saint Esprit], c’est elle qui se développe dans le temps, le devenir, dans des situations où les deux principes sont conjoints et diversement mêlés ; tandis que le masculin, ou Logos, se maintenant dans tout ce qui est, dans ce qui reste identique à soi-même, qui ne devient pas, qui est le principe pur de la forme[7].

Mémorable dans leur beauté et leur vertu, Hélios et Séléné attirèrent sur leur père la Jalousie des frères de ce dernier, les Titans. Conspirant contre ce dernier, ils décidèrent de tuer Hypérion (en grec Hyperiôn « celui qui va au-dessus ») et de noyer ses enfants.

C’est ainsi qu’Hélios fut noyé dans l’Eridan par ses oncles. Sa mère cherchant le long du fleuve le corps de son fils, s’endormit de lassitude et vit en songe Hélène qui lui dit de ne pas s’affliger de sa mort, car désormais, il siégeait parmi les dieux et ce qui s’appelait autrefois, dans le ciel le feu sacré, s’appellerait désormais Hélios ou le Soleil. Cependant, quand Séléné apprit l’assassinat de son frère, elle se jeta du haut de son palais de verre. Les dieux, émus par son amour fraternel, la placèrent dans le ciel et la changèrent en astre. Ainsi Séléné et Hélios se retrouvèrent au moment de chaque éclipse. »

« Sans culte, un Dieu n’existe plus ».

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« Tout est cyclique ».

[1] A.Bailey, Astrologie Esotérique, p.391

[2] Ibidem, p.529

[3] Texte extrait de Anthéa, L’Etérnel Féminin Sacré dans l’Ere du Verseau, Editions Régulus, p.212

[4]     Genèse 1,  16.

[5]     Gorakshnâtha,  le Goraksha-paddhati,  strophe 73,  texte traditionnel du Yoga,  datant du Xe siècle.

[6]     Aristote,  De la génération des animaux,  I,  2,  716a ; cf. aussi II,  1,  732a ; II,  4,  738b.

[7]     Cf. Plotin,  Ennéades,  III,  vii,  4 ; III,  vii,  10 : III,  viii,  1 ; I,  I,  8; III,  ii,  2; V,  vii,  12.

 

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